Comment parler de bière avec un·e caviste quand on n'y connait rien
Guide de survie au titre limpide
Couverture d'un guide incontournable
Sur le fond
Depuis que je n’ai plus tellement de cavistes bières dans mon quartier, je les guette dès que je vais dans un autre quartier ou une autre ville.
J’ai beau être à l’aise pour parler de bières ou pour les acheter moi-même, il n’empêche, j’ai toujours une toute petite appréhension au moment de mettre le pied dans une nouvelle cave. J’y peux rien.
Je me suis dit que je ne devais pas être la seule.
Si je devais m’adresser des conseils, à moi d’il y a 10 ans, en train de me cacher derrière une bouteille pour ne pas croiser le regard du caviste, ce serait ça : si tu te sens jugée, tu peux te barrer.
Ma dernière mauvaise expérience dans une cave était une cave à vins, il y a 2 ans, dans une franchise très connue installée dans un coin résidentiel du 13e arrondissement à Paris.
J’étais avec deux copines et on achetait du vin pour notre soirée (oui c’est incroyable). Le caviste est un monsieur très fier de lui, qui parle très fort et à tous les clients de la cave en même temps. Du coup je ne sais pas pourquoi il me lance que je vais adorer ce superbe pinot noir, parce que moi je voulais des infos sur le Condrieu (vin blanc de la Vallée du Rhône, avec le cépage viognier), dont on m’a parlé récemment, et que je ne connais pas.
Quand notre tour arrive, je demande la différence entre les 2 bouteilles de Condrieu que je vois, et j’aimerais bien des précisions parce que le prix moyen était à 30 balles. Impossible de lui faire décrire l’une ou l’autre, il s’enfonce dans des considérations du type ah ouais c’est un peu cher mais ça vaut le coup.
J’abandonne et demande un blanc du même profil (le viognier c’est fruité fleuri on va dire), plutôt autour de 15 euros. Il me dit qu’il n’aura pas, mais il fonce dans son arrière-boutique et brandit une bouteille en me lançant : “ça c’est parfait pour vous !”
Moi : Ok c’est quoi ?
Lui : Faites-moi confiance.
Le mec s’écoutait tellement parler qu’il ne m’a donné ni le prix ni le profil aromatique du vin. Il était 19h29, si je l’envoie bouler, on n’aura pas de vin pour la soirée. Je re-abandonne.
On sort de la cave, avec notre alcool et mon sentiment de défaite avec une toute petite pointe d’humiliation quand même.
Tout ça pour dire que bon, la prochaine fois, je lui dirai que j’ai besoin de comprendre ce que j’achète, quel que soit son prix.
Le rapport avec notre guide est limité, je te l’accorde.
Pour moi, ce guide a pour objectif de jeter un pont, une passerelle, entre les client·es qui n’osent pas parler aux cavistes à cause des mauvaises expériences passées, et les cavistes qui sont à l’affût des indices pour aider les client·es à trouver les bières qui leur feraient plaisir.
C’est mon passé en médiation culturelle qui remonte.
Sur la forme
J’ai une passion fanzine et fabrication de carnets (oui bon je vais pas m’étendre parce que c’est pas toujours réussi) et une obsession pour la série A de la norme ISO216.
Cette transition n’a aucun sens, je sens que je tergiverse pour publier, je vais donc m’arrêter sur le fait que ce guide est conçu pour être imprimé sur une feuille A4, en monochrome (surprenez-moi), recto-verso.
Mais comme tout le monde n’a pas d’imprimante et que j’aimerais bien que vous lisiez aujourd’hui tout de suite et pas quand il n’y aura plus personne près de l’imprimante de la boite, je vous le livre aussi dans une version lecture écran.
C’est le travail de plusieurs mois de “non mais ça c’est pas clair je vais réécrire). Et pour me rassurer, je me dis que je ferai des updates pour l’améliorer.
Normalement un fanzine c’est quand même esprit gribouillage à la main, mais déjà que j’ai mis des mois à présenter une version que je trouve acceptable, je ne voulais pas ajouter de complexité dans mon histoire.
Il ne te reste plus qu’à cliquer sur le bon bouton.
Tue, 01 Oct 2024 19:48:07 GMT
Bonjour, je suis bien d'accord avec vous le feeling est essentiel et un bon caviste doit être à l'é