La saison des festival est ouverte !
Les festivals, c’est super pour voir plein de brasseries en une seule fois, pour goûter des trucs fous et rencontrer de nouvelles têtes.
Mais moi je suis une petite dame qui aime bien sa tranquillité.
Voici mes conseils pour survivre à un festival de bières.
1. Construire un programme
Surtout sur les gros festivals, avec beaucoup de brasseries, il faut se rendre à l’évidence, tu ne pourras pas voir tout le monde, goûter toutes les bières. Préparer une wishlist de festival, c’est comme préparer ses vacances, on se projette dans le pire comme dans le meilleur, en tout cas, on y est déjà.
Regarde les brasseries qui exposent. Fais ta top liste et laisse un peu de place à la découverte.
Sur ma liste, je note :
3 brasseries amies à qui faire coucou
3 brasseries dont je veux goûter les bières
3 bières ou brasseries que je choisis sur place
Et si je ne respecte pas la liste, c’est pas bien grave :)
2. Priorité aux interactions, pas à la dégustation
C’est un poil cynique, surtout pour une sommelière bière.
Mais parce que j’ai des limites. Je ne parviens pas à déguster correctement une bière dans un environnement bruyant, avec plein de gens qui me bousculent, suivre plusieurs conversations croisées etc.
Ma priorité, c’est discuter avec les gens, poser des questions aux équipes de brasserie, comprendre qui ces personnes sont, comment elles travaillent et pourquoi.
En gros, si vous aimez une bière sur un festival, ce n’est pas uniquement grâce à ses qualités organoleptiques. C’est aussi parce que vous passez un bon moment, que vous avez eu un échange sympa avec les exposant·es ou que vous êtes en bonne compagnie.
La dégustation sérieuse, c’est pour plus tard, à la maison, ou avec les Buveuses de Bières.
3. Qui dit bière, dit pipi.
Dans la bière, il y a du houblon et de l’alcool. Le premier est diurétique (augmente la quantité de pipi) et le deuxième te déshydrate (tu perds de l’eau). L’alcool empêche la production de vasopressine, une hormone antidiurétique. Et quand tu as moins de vasopressine dans l’organisme, tu as davantage envie de pipi.
Résultat, tu bois 2 pintes mais tu as l’impression d’en uriner 4 (ce ratio n’est scientifiquement pas prouvé).
Certaines sources conseillent de se retenir.
Chacun·e fait bien comme iel veut, moi je préfère m’organiser pour pouvoir pisser tranquille.
Et tant pis si je suis la seule personne du groupe qui a besoin de le faire, je travaille aussi sur mon FOMO.
Je préfère :
repérer les toilettes du festival (mais aussi les plans B aux alentours) immédiatement en arrivant
intégrer les pauses pipi dans mon parcours (toutes les 3 bières environ, parce que je compte le temps d’attente)
Je pourrais râler sur l’attente souvent interminable devant les toilettes pour femmes, sur leur propreté ou même parfois leur disponibilité. Mais je pense que tu sais déjà.
Voici mon conseil : si tu as aimé un festival, écris à l’organisation pour le leur dire, et profites-en pour parler des toilettes. C’est avec des feedbacks que les festivals évoluent et améliorent l’accueil des festivalier·es. Et plus les feedbacks sur les toilettes sont nombreux, plus le sujet sera prioritaire.
4. Boire moins d’alcool, et plus d’eau
Oui ce sont des conseils de mémé Juju.
Les galopins, c’est malin !
Un galopin, c’est 12 cL, soit 3 gorgées en moyenne, 5 pour moi.
C’est largement suffisant pour te faire une idée de la qualité de la bière et pour l’apprécier (ou non).
Pour certaines bières, c’est même trop. Pour les bières qui titrent à 12% ou avec une saveur saturée, 1 ou 2 petites gorgées me suffisent.
Certains festivals et brasseries proposent des verres de minimum 25cL. Qu’à cela ne tienne, quand je suis (bien) accompagnée, je préfère partager mon verre. Et dans ce cas, je demande 2 tirages. Oui parce que verser la moitié de son verre dans un autre, c’est dommage, l’une des deux personnes perd le kiff de la mousse.
“Il y a 90% d’eau dans une bière”
Bois quand même de l’eau.
Tu en auras besoin pour éviter de te déshydrater, parce que le houblon et l’alcool sont en train de le faire.
En même temps que le repérage des toilettes, je repère les fontaines d’eau. Le mieux, ça reste de venir avec sa gourde.
Tout ça, c’est pour éviter les gueules de bois !
Je ne fais de leçon à personne, c’est juste que je déteste profondément la sensation d’avoir une langue en plâtre et une flûte à bec dans le crâne.
Avec un enfant qui se réveille à 7h du matin tous les jours et qui croit que “chut” c’est un encouragement à brailler, je dois me l’avouer maintenant : je déteste souffrir.
Enfin, sujet que je développerai dans une autre PinPinte : les éthylotests, c'est pas pour les castors.
5. Manger plus
À jeun, l’alcool est plus vite absorbé.
Je mange avant d’aller au festival, déjà parce que j’ai souvent la flemme d’attendre 25 minutes pour acheter une barquette de street food grasse, et parce que je me sens mieux.
Un festival, c’est beaucoup de piétinement, beaucoup d’énergie dépensée, sans compter la consommation d’alcool.
Sur moi, je prends aussi de quoi grignoter. Crackers, noisettes, amandes, des trucs neutres ou salés, avec des fibres.
Non que cela risque de perturber la dégustation, mais le sucre donne faim (déclenche la production d’insuline -> hypoglycémie -> sensation de faim) et accélère les effets de l’ivresse.
6. Épingler les propos et comportements sexistes
L’alcool est souvent un prétexte ou une excuse pour des comportements sexistes.
Simple rappel, une “main aux fesses” est une agression sexuelle. Son auteur peut encourir une peine allant jusqu'à 7 ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende.
La peine peut être alourdie en cas de circonstances aggravantes, comme être sous emprise de l’alcool.
Donc le monsieur ivre qui touche les fesses d’une personne sans son accord, avec son “ça va, on est bien là, on se détend”, c’est pas ok.
Si tu es témoin ou victime de propos ou comportements sexistes, ce n’est pas ta faute, tu as le droit d’en parler et de dénoncer https://arretonslesviolences.gouv.fr/
Si tu ne te sens pas en sécurité pour le faire ou si tu n’as pas réussi, tu es en droit de le faire plus tard. Le plus important c’est de ne pas rester seul·e.
7. Connaître ses limites
Dans un environnement bruyant et avec plein de gens, je tiens environ 1 heure sans problème, 2 heures c’est le maximum. Si je ne trouve pas d’endroit calme ou aéré pour reprendre un peu d’énergie, je me résous à partir.
Avec plus ou moins d’alcool consommé, la fatigue peut s’accentuer.
Ce qui compte pour moi c’est que le festival reste une expérience agréable, je pars avant d’être épuisée.
Et toi, comment tu t’organises pour profiter pleinement des festivals de bières ?
Tes tips m’aideront à préparer une deuxième version plus complète de ce guide à l’arrache.
La bise !
Juliette
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